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Conseil scientifique de l’éducation nationale

Conseil scientifique de l’Éducation Nationale – Collège : quid de la réforme des programmes validés sous le ministère Vallaud-Belkacem ? – Lycée : APB est mort, vive Parcoursup ! – Réforme de la maternelle

Revue d’actualité – Janvier 2018

Ce début d’année 2018 est riche en pistes de réformes. Voici quelques nouveautés à connaître.

Conseil scientifique de l’Éducation Nationale

Le 11 janvier 2018, les membres du conseil scientifique de l’Éducation Nationale ont été annoncés officiellement.

On retrouve dans cette liste environ un tiers de neuroscientifiques et des profils venus d’horizon très variés.

Conseil scientifique | Cours griffon

Ne nous y trompons pas : il s’agit d’un exercice éminemment politique au cours duquel il s’agissait de déminer les polémiques et les procès d’intention menés par certains syndicats professionnels et autres militants  « experts de l’éducation » qui ont fait leur temps (avec le succès que l’on connaît…).

La question fondamentale reste celle-ci : de quoi tout cela accouchera-t-il ?

Espérons que le travail de ce comité sera bénéfique pour notre école. Le risque est que la diversité un peu tiède transforme ce comité scientifique en un nième comité Théodule (qui rime avec bidule…).

La compétence du président Dehaene aurait tendance à nous rassurer, mais la politique dans l’éducation est un sport à haut risque.

Voici donc la liste des membres :

Gérard Berry. Professeur au Collège de France – Chaire Informatique et Sciences numériques
Maryse Bianco. Enseignant-chercheur au Laboratoire des Sciences de l’Éducation de l’Université de Grenoble
Pascal Bressoux. Enseignant-chercheur au Laboratoire des Sciences de l’Éducation de l’Université de Grenoble
Jérôme Deauvieau. Professeur en sociologie de l’éducation. Directeur du département de sciences sociales de l’ÉNS-Paris
Stanislas Dehaene. Professeur au Collège de France – Chaire de Psychologie cognitive expérimentale
Marc Demeuse. Psychologue et statisticien, professeur à l’Université de Mons (Belgique)
Esther Duflo. Professeur au Massachusetts Institute of Technology – Chaire «Abdul Latif Jameel» sur la réduction de la pauvreté et l’économie du développement.
Michel Fayol. Professeur de Psychologie cognitive et du Développement (Université Blaise Pascal de Clermont)
Étienne Ghys. Mathématicien, spécialiste de géométrie, topologie et systèmes dynamiques. Directeur de recherche du CNRS à l’ÉNS-Lyon
Marc Gurgand. Professeur en Politiques publiques et Développement à l’Ecole d’économie de Paris et à l’ÉNS-Paris. Directeur de recherche du CNRS.
Caroline Huron. Psychiatre, chercheuse en sciences cognitives – Laboratoire de neuro-imagerie cognitive – INSERM
Sid Kouider. Enseignant-chercheur en sciences cognitives, psychologie du développement, ÉNS-Paris
Eléna Pasquinelli. Enseignant-chercheur en philosophie et sciences cognitives à l’ÉNS-Paris. Membre de l’Institut Jean Nicod (ÉNS, EHSS, CNRS)
Joëlle Proust. Philosophe, spécialiste de métacognition, ÉNS-Paris
Franck Ramus. Professeur attaché à l’ÉNS-Paris – Codirecteur du Master en Sciences cognitives (ÉNSEHESS-Université de Paris-Descartes)
Patrick Savidan. Professeur de philosophie morale et politique à l’Université de Paris-Est, directeur de la revue Raison Publique et président de l’Observatoire des inégalités.
Nuria SEBASTIAN-GALLES. Enseignant-chercheur en sciences cognitives, bilinguisme (Université de Barcelone)
Élizabeth SPELKE. Professeur de psychologie comportementale à Harvard University
Liliane SPRENGER-CHAROLLES. Linguiste et psycholinguiste – Chercheur émérite du CNRS au laboratoire de psychologie cognitive (Université d’Aix-en-Provence)
Bruno Suchaut. Professeur en sciences sociales et politiques de l’Université de Lausanne. Directeur de l’Unité de recherche pour le pilotage des systèmes pédagogiques
Johannes Ziegler. Directeur de recherche au CNRS, directeur du Laboratoire de psychologie cognitive – Université d’Aix-Marseille

On observera l’absence remarquée de ce comité scientifique d’un représentant des équipes d’Olivier Houdé (ancien instituteur, directeur du laboratoire de psychologie du développement et de l’éducation de l’enfant (LaPsyDé) de la Sorbonne – CNRS), qui sont pourtant en pointe sur ce sujet précis du lien entre les neurosciences et la vie de la classe. C’est LA mini-surprise de ce casting.

Collège : quid de la réforme des programmes validés sous le ministère Vallaud-Belkacem ?

Lycée : APB est mort, vive Parcoursup !

Avec toutes les annonces des derniers mois (retour des classes bilangues et du latin, EPI en perte de vitesse, dictée quotidienne en primaire, dédoublement des classes de CP en REP…), on en aurait presque oublié le cœur de la réforme du collège de 2016 voulue et pilotée par la ministre Najat Vallaud-Belkacem et Madame Florence Robine (ancienne DGESCO) : les programmes scolaires du CP à la 3ème.

Là, grosse déception, on sait déjà qu’il ne passera rien. Le ministre l’a annoncé dès son arrivée : pas de contre-réforme d’ampleur.

C’est bien dommage, car ces programmes sont à bien des égards incomplets, voire indécents. En particulier en grammaire et conjugaison françaises et en mathématiques. Deux matières fondamentales dans lesquelles on ne permet plus aux élèves d’apprendre à réfléchir, à structurer leurs idées, à ciseler leur pensée, à raisonner, à démontrer.

Doit-on se résoudre à sacrifier une génération d’élèves ? Et tout miser sur ceux qui sont au CP actuellement ?

L’échec de la plateforme APB (largement imputable à la précédente majorité qui savait que ce système allait dans le mur, mais n’a pas su trouver la solution) a abouti à son heureuse suppression et à la fin du tirage au sort, comble de l’inégalité et de l’injustice anti-méritocratique.

Il est remplacé par Parcoursup et ça démarre tout de suite !

Parcoursup | Cours griffon

15 janvier : ouverture du site de Parcoursup

22 janvier : début de la formulation des vœux

Extrait d’article de Capital :

Jusqu’à 10 vœux selon leurs projets, avec la possibilité de faire des “sous-vœux”.
Mais contrairement à APB, il n’y aura plus de classement (d’ordre de priorité) à effectuer : en contrepartie, chacun des vœux du lycéen devra être justifié dans une rubrique dédiée, “projet de formation modifié”.
Autre nouveauté, des vœux multiples peuvent être saisis (regroupés par type, spécialité ou mention).
Ainsi, si vous voulez par exemple devenir data scientist, vous pouvez très bien indiquer trois universités différentes dans un même vœu.

13 mars : limite d’inscription des vœux

22 mai : début de la phase d’admission

Le lycéen pourra recevoir quatre types de réponses : “oui”, “oui si”, “en attente” ou “non”. Un “oui” signifiera qu’il est accepté, un “oui si” qu”il est accepté mais à certaines conditions (comme un stage de remise à nouveau ou un parcours spécifique), un “en attente” que des places peuvent encore se libérer mais que rien n’est sûr, et un “non” qu’il n’est malheureusement pas pris.

26 juin : ouverture de la phase complémentaire

Autre article sur ce sujet dans Libération.

Réforme de la maternelle

Le ministre Blanquer a également annoncé vouloir travailler à l’amélioration de la maternelle française. La responsabilité de ce travail a été confiée à Boris Cyrulnik, psychiatre bien connu et assez médiatique.

Affaire à suivre ! Pour en savoir plus, voici un article du Figaro.

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