C’est une des bonnes surprises que nous devons au ministre Blanquer : la nomination de Madame Souâd Ayada à la tête du Conseil Supérieur des Programmes (CSP), en novembre 2017, en remplacement de Monsieur Michel Lussault (démissionnaire) qui se trouvait être très proche de l’ancienne équipe de la présidence Hollande (Madame Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation, et Madame Florence Robine, ancienne DGESCO).
Madame Ayada est professeur, agrégée de philosophie et ancienne inspectrice générale de philosophie au sein de l’Éducation nationale.
—vidéos de l’audition de Mme Ayada à visionner ci-dessous—
[Pour se rendre compte du point de départ en 2017 : cet extrait de M. Lussault présentant le nouveau programme du collège 2016 mérite d’être vu (1 min 28 sec.) ; on y perçoit clairement sa méconnaissance de ce que connaît un élève de CM2. Comme si cet élève ne savait pas qu’il existe des matières différentes : maths, français…]
Madame Ayada a donc une lourde responsabilité et une mission très difficile à remplir :
1) assumer l’héritage de la majorité précédente (réforme néfaste des programmes du CP à la 3e) ;
2) remodeler à la marge ces programmes quand ils sont par trop indigents (sans le dire trop fort, le ministre Blanquer s’étant engagé solennellement dès son arrivée à ne pas le faire !) ;
3) et encore proposer de nouveaux programmes pour le lycée (en partant donc des programmes du collège qui sont très faibles au regard de la transmission des savoirs et qui livreront immanquablement des lycéens avec un bien faible niveau…).
Un bon exemple de mise en pratique du « Et en même temps… » cher au Président Macron. Il est impossible de dire ce qui adviendra mais une chose est sûre : il sera difficile d’inverser une tendance au nivellement par le bas vieille de plus de 40 ans. Les premières réactions n’ont pas tardé !
Ceci étant posé, écoutons avec intérêt Madame Ayada qui s’est longuement exprimée au cours d’une audition parlementaire au Sénat le 24 janvier 2018.
Directe, déterminée, les idées claires, elle répond sans détour aux questions que lui posent les parlementaires.
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